Lésions malignes

Les lésions cutanées malignes, comme le carcinome basocellulaire, le carcinome spinocellulaire, le mélanome malin et certains sarcomes, nécessitent une prise en charge rapide et adaptée. Ces cancers de la peau, bien que parfois discrets au début, peuvent évoluer et s’étendre aux tissus voisins, voire à d’autres organes.
 
Dans la majorité des cas, la chirurgie est le traitement de référence pour éliminer complètement la tumeur et éviter tout risque de récidive. Plus le diagnostic est précoce, plus l’intervention est simple et le pronostic favorable.

Lésions malignes : diagnostic et traitement à Lyon | Dr Christophe Reinbold | Lyon
Lésions malignes : diagnostic et traitement à Lyon | Dr Christophe Reinbold | Lyon

Quelles sont les principales lésions cutanées malignes ?

Carcinome basocellulaire : le cancer de la peau le plus fréquent

Le carcinome basocellulaire est la forme la plus courante de cancer de la peau. Il se développe lentement et ne métastase que très rarement, mais peut causer des destructions locales importantes s’il n’est pas traité.

  • Apparence : petite lésion perlée, parfois ulcérée, souvent située sur le visage, le cuir chevelu ou les zones exposées au soleil
  • Évolution : croissance lente, mais progressive
  • Traitement : exérèse chirurgicale complète pour éviter une extension locale

Carcinome spinocellulaire : un cancer plus agressif

Le carcinome spinocellulaire est plus agressif que le basocellulaire et peut, dans certains cas, donner des métastases. Il touche généralement les zones de peau exposées aux UV et les personnes à peau claire .

  • Apparence : plaque rougeâtre, croûteuse ou ulcérée, parfois douloureuse
  • Évolution : plus rapide, avec un risque d’extension locale et de métastases
  • Traitement : exérèse chirurgicale large, avec analyse des marges pour s’assurer de l’élimination complète de la tumeur

Mélanome malin : un cancer agressif nécessitant une prise en charge rapide

Le mélanome malin est le cancer de la peau le plus dangereux car il peut rapidement donner des métastases (ganglions, organes internes).

  • Apparence : grain de beauté irrégulier en forme, couleur et taille
  • Évolution : très variable, pouvant être fulgurante en cas de retard de prise en charge
  • Traitement : chirurgie avec marge de sécurité adaptée, parfois associée à un curage ganglionnaire si des ganglions sont atteints

Sarcomes cutanés : tumeurs rares mais agressives

Les sarcomes cutanés sont des tumeurs malignes rares qui se développent à partir des tissus mous (graisse, muscles, vaisseaux).

  • Apparence : nodule sous-cutané ferme, parfois douloureux
  • Évolution : souvent silencieuse au début, mais avec un fort potentiel d’extension aux tissus profonds
  • Traitement : chirurgie large avec des marges de sécurité étendues pour éviter la récidive

Quand faut-il envisager une chirurgie pour une lésion maligne ?

Tout cancer de la peau confirmé par une biopsie nécessite une prise en charge chirurgicale adaptée.

  • Présence d’une lésion suspecte : grain de beauté changeant d’apparence (règle ABCDE), lésion persistante qui ne guérit pas
  • Confirmation du diagnostic par une biopsie : un prélèvement peut être réalisé pour analyser la nature de la lésion
  • Lésion en extension ou gênante : atteinte des tissus voisins, gêne fonctionnelle ou esthétique
  • Antécédents familiaux de cancer cutané : surveillance renforcée et exérèse préventive si nécessaire

Comment se déroule l’exérèse chirurgicale d’une lésion maligne ?

Consultation préopératoire

Avant toute intervention, le chirurgien évalue :

  • La nature et l’étendue de la lésion
  • Les marges de sécurité nécessaires à l’ablation
  • L’indication éventuelle d’un curage ganglionnaire ou d’un suivi oncologique post-opératoire

Dans certains cas, une cartographie des ganglions sentinelles est réalisée pour anticiper une éventuelle propagation tumorale.

L’intervention chirurgicale

La chirurgie est adaptée au type de tumeur et à son stade d’évolution . Le retrait se déroule en 4 étapes :

  • Anesthésie locale ou générale selon la taille et la profondeur de la lésion
  • Exérèse complète avec marge de sécurité pour éviter toute récidive
  • Analyse anatomopathologique du prélèvement pour vérifier l’absence de cellules cancéreuses résiduelles
  • Fermeture par suture simple ou greffe de peau en cas d’exérèse large

L’intervention dure entre 30 minutes et 2 heures selon la complexité.

Suites opératoires et récupération

  • Surveillance post-opératoire pour éviter tout risque de récidive
  • Retrait des fils après 10 à 15 jours selon la zone opérée
  • Possibilité d’un suivi dermatologique et oncologique en fonction du type de tumeur
  • Éviter l’exposition solaire sur la cicatrice pendant plusieurs mois

Dans certains cas, un traitement complémentaire (radiothérapie, immunothérapie, chimiothérapie ) peut être proposé selon l’agressivité de la tumeur.

Quels sont les risques et complications ?

Même si la chirurgie est maîtrisée, certaines complications restent possibles :

  • Cicatrice plus ou moins visible en fonction de la localisation
  • Infection locale , prévenue par des soins post-opératoires rigoureux
  • Nécessité d’une reprise chirurgicale si les marges d’exérèse ne sont pas suffisantes

Un suivi médical rigoureux est essentiel pour prévenir toute récidive.